Intégration neuropsychique

Intégration neuropsychique

 

L‘intégration neuropsychique (E.M.D.R. / I.M.O.), est une technique qui utilise la stimulation sensorielle des deux côtés du corps (et donc des deux hémisphères cérébraux) par le mouvement des yeux,  des stimuli auditifs ou cutanés.   

Il permet, entre autres, de surmonter des épreuves douloureuses ou des évènements traumatiques en favorisant leur intégration psychologique.

 

La thérapie EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) a été mise au point à la fin des années 1980 par une Américaine, Francine Shapiro.

Titulaire d'un doctorat de littérature anglaise à l'Université de New-York en 1979, elle s'intéresse en même temps à la thérapie comportementale.

Mais en 1987 l'annonce d'un cancer bouleverse sa vie. Sa curiosité l'amène à découvrir les travaux de Norman Cousins et d'autres ,dans le domaine de la psycho-neuro-immunologie qui commençaient à émerger.

 

Elle découvre l'effet bénéfique des mouvements oculaires lors d'une promenade dans un parc en 1987.

En constatant que ses «pensées négatives» s’atténuaient quand elle faisait aller et venir ses yeux rapidement de gauche à droite.

Convaincu par sa découverte elle va développer une méthode cohérente qu’elle va présenter pour son doctorat en psychologie comportementale.

Deux ans après, elle publie la première description de l'EMDR.

 

En 1994, Francine Shapiro reçoit l'un des plus grands prix scientifiques des États-Unis : l'Award for Distinguished Scientific Achievement in Psychology.

En 2002 elle se voit décerner le prix Sigmund Freud par l'Association mondiale de psychothérapie et par la ville de Vienne.

 

La thérapie EMDR est maintenant reconnue comme efficace pour le traitement des syndromes post-traumatiques par l'INSERM depuis 2004.

 

Il est à noter que des mouvements oculaires involontaires se produisent tous les jours chez l’Homme et les animaux.

C’est lors d’une phase spécifique du rêve, appelée paradoxale (découvert dans les années 1950 par le chercheur français Michel Jouvet, membre de l’Académie des sciences), que ces mouvements sont constatés.

Il semble que le cerveau et le système nerveux en ai besoin pour retraiter les informations accumulées durant la journée.

 

Cette activité permet de mieux assimiler la charge affective des évènements afin de pouvoir les « engrammer » dans des zones mémorielles spécifiques que l’individu considère comme étant le passé.

Le contenu ainsi « archivé » est plus acceptable et moins difficile à supporter dans le présent.

 

Il existe une filiation naturelle suite aux travaux  de Grinder et Bandler, inventeur de la PNL, concernant le mouvement automatique des yeux lorsque le sujet pense à quelque chose.

 

Exemple :

S’il lui est demandé de se remémorer un souvenir, il le cherchera inconsciemment vers le côté gauche (cela dépend de la latéralisation gaucher/droitier de la personne).

S’il lui est demandé d’imaginer, et donc de construire un évènement, alors c’est à droite qu’il bougera les yeux.

 

On comprend mieux alors comment il est possible, en inversant le processus, de débarrasser une information psychologique de sa charge affective, puis de la retraiter pour son intégration.

 

 

Pourquoi ?

 

Les syndromes post-traumatiques se manifestent souvent de façons inconscientes.

Un événement vécu comme un traumatisme va laisser une « cicatrice émotionnelle » qui va continuer à se manifester d’une façon chronique dans le présent, et nous « conditionne » à croire que le danger est toujours présent.

 

Une fois chronicisé, le stress post-traumatique se manifeste sous forme de dépression, de mal être, de pensées négatives, de cauchemars, de ce fait, il devient très difficile à soigner.

 

L‘intégration neuropsychique active un processus d’auto-guérison bien plus rapide que les psychothérapies verbales à long terme.

Validée par bon nombre d’études, c’est une technique d’apparente simplicité qui s’appuie sur un protocole précis et rigoureux.

Elle étonne, tant son efficacité est grande et ses résultats rapides.

 

Nous possédons tous en nous des mécanismes biologiques de régénération qui  favorise un retour à l’homéostasie (guérison).

En stimulant des réseaux neurologiques inconscients, cette méthodologie permet le retraitement rapide et efficace des chocs traumatiques du passé.

Elle encourage l’apparition puis l’évacuation des émotions refoulées, il est ainsi possible d’atténuer, voire d’éliminer les effets néfastes des chocs psychologiques et des souffrances qui s’en suivent

 

Au fil des séances, le patient va pouvoir alors exprimer ce qu’il ressent, rendre conscient l’inconscient, faciliter la libre association d’émotions, de sentiments, de sensations non « intégrées » jusqu’alors.

 

 

Pour qui ?

 

L‘intégration neuropsychique s’adresse non seulement à toute personne souffrant de syndromes de stress post-traumatiques profonds tels que les agressions physiques, les témoins ou victimes de catastrophes ou de terrorisme, etc...

 

Son champ d'application s'est aussi étendu au traitement des états de « mal être » aux problématiques psychologiques récurrentes, aux traitements des dépendances, au deuil, au développement ou à la récupération de capacités mentales ou affetives concernant tous les domaines de la vie.